Réponse de la SGDN

Lettre à la rédaction – Globe and Mail – 23 mars 2021

The NWMO

March 24, 2021

Toronto, Ont.

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The NWMO

J’ai lu avec intérêt un article publié dans le Globe and Mail le 19 mars 2021 : « As decades-long search for nuclear waste site nears end, communities face tough decision (Des collectivités devant une décision difficile au terme de plusieurs décennies de recherche d’un site de gestion de déchets nucléaires) ».

L’article portait à juste titre sur le processus exhaustif de sélection d’un site dans le cadre duquel des collectivités détermineront leur volonté d’accueillir le projet, mais nous manquerions à notre devoir si nous ne profitions pas de cette occasion pour donner plus de contexte à vos lecteurs sur ce projet de dépôt.

Lorsque nous avons consulté les Canadiens et les peuples autochtones sur la façon dont nous devrions relever les défis posés par la gestion du combustible nucléaire irradié, ils nous ont dit que nous ne devrions pas remettre cette responsabilité à plus tard, mais qu’une solution à long terme devait être trouvée maintenant.

Le dépôt géologique en profondeur est cette solution. C’est une solution sûre, qui est conforme aux meilleures pratiques internationales et qui créera des emplois stables, des retombées locales et des occasions à long terme pour des générations à venir.

  • Un dépôt géologique en profondeur profitera aux collectivités qui choisiront de l'accueillir, à la région environnante et au Canada dans son ensemble : fondamentalement, le plan canadien n’ira de l’avant que dans une région associée à des hôtes informés et consentants. Cela signifie que les résidents des municipalités et des collectivités autochtones à proximité du dépôt géologique en profondeur doivent comprendre ce qu’il implique d'accueillir le projet et doivent accepter sa venue pour qu’il soit réalisé près de chez eux. Et cela signifie aussi que le projet doit être mis en œuvre d’une façon qui favorise le bien-être de la région, tel que les résidents l’auront défini. La région où le projet sera situé tirera des avantages substantiels et à long terme. D’une valeur estimée à 20 milliards de dollars et d’une durée de réalisation de plus d’un siècle d’ici au déclassement de l’installation, le projet générera des emplois stables, des occasions à long terme et des investissements locaux. Il aura notamment comme retombée l’amélioration des services et de l’infrastructure. Et le Canada aura une solution à long terme pour gérer son combustible nucléaire irradié.

  • Le dépôt géologique en profondeur est sûr et protégera l’environnement : le combustible nucléaire irradié est actuellement entreposé et surveillé en surface en toute sûreté, mais de façon temporaire. Comme il doit être stocké pour plusieurs milliers d’années, une solution plus permanente est nécessaire.

    Dans le dépôt, le combustible irradié stocké sera à plus grande distance des sources d'eau qu’il l'est actuellement et il sera confiné et isolé de manière sûre au moyen d’un système à barrières multiples – une série de barrières autonomes qui se combineront pour protéger les gens et l’environnement.

    Ces barrières incluent des conteneurs spéciaux recouverts d’un revêtement de cuivre résistant à la corrosion, qui seront capables de résister à la pression exercée par un glacier futur; la bentonite, une argile naturelle qui se gonfle au contact de l'eau, constituera une autre barrière qui protégera les conteneurs, lesquels seront stockés à au moins 500 mètres de profondeur dans une formation de roche naturelle – ce qui est deux fois plus profond que le point le plus profond du lac Huron.

    Grâce à ce système à barrières multiples, lorsque le combustible nucléaire irradié sera placé dans le dépôt, les ressources en eau, les terres agricoles et la santé du public seront protégées pour une durée essentiellement indéfinie.

  • Le stockage géologique en profondeur est reconnu internationalement comme une pratique exemplaire : comme vous l’avez correctement indiqué dans votre article, le stockage géologique en profondeur est une solution qui fait consensus au sein de la communauté scientifique – cette solution est appuyée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et par des pays comme la Finlande, la Suède et les États-Unis. Plus de 20 pays envisagent de construire leur propre installation de stockage géologique en profondeur.

 

Les Canadiens ont clairement dit qu’ils souhaitaient prendre la responsabilité d’assurer le confinement et l’isolement sûrs et à long terme du combustible nucléaire irradié et de ne pas refiler ce fardeau aux générations futures.

C'est pourquoi les sociétés nucléaires au Canada ont réservé des fonds pour ce projet qui permettra de protéger les gens et l’environnement pour une durée indéfinie. C'est aussi pourquoi le gouvernement du Canada, en vertu de la Loi sur les déchets de combustible nucléaire, a chargé la SGDN de consulter les Canadiens et les Autochtones du Canada sur l’élaboration et la mise en œuvre du plan de gestion à long terme du combustible nucléaire irradié canadien.

Le projet de dépôt géologique en profondeur – situé dans une région associée à des hôtes informés et consentants – est la pierre d’assise de ce plan. Il permettra d’atteindre l’objectif de protéger le public et l’environnement, tout en créant des emplois stables et des retombées, et en assurant un avenir prometteur pour les résidents de la collectivité et de la région d’accueil.

Il est impératif que nous mettions en œuvre ce projet et que nous protégions le public et l’environnement.

Laurie Swami
Présidente et chef de la direction, Société de gestion des déchets nucléaires

À propos de la SGDN

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) est une organisation à but non lucratif chargée d’assurer la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié canadien au sein d’un dépôt géologique en profondeur, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.

Fondée en 2002, la SGDN est guidée depuis plus de 20 ans par une équipe dévouée de scientifiques et d’ingénieurs de calibre mondial ainsi que par des détenteurs du savoir autochtone, qui élaborent ensemble des solutions innovantes et collaboratives pour assurer la gestion des déchets nucléaires. Le plan canadien ne sera mis en oeuvre que dans une région où les hôtes sont informés et consentants, où la municipalité, les collectivités des Premières Nations et métisses et les autres de la région travaillent ensemble à sa mise en oeuvre. La SGDN prévoit choisir un site en 2024 et deux régions participent toujours à notre processus de sélection d’un site : la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace dans le nord-ouest de l’Ontario et la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce dans le sud de l’Ontario.