La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) et l’Université de Guelph se sont associées pour lancer un programme conjoint de recherche sur l’ADN environnemental (ADNe) afin de mieux comprendre l’état de la biodiversité autour des sites potentiels de dépôt dans la région d’Ignace et à South Bruce.
Dans le cadre de ce programme, le laboratoire Hanner de l’Université de Guelph, ainsi que des spécialistes de l’environnement de la SGDN, recueilleront et analyseront des échantillons d’eau afin de mieux connaître les espèces aquatiques qui vivent dans les régions environnantes. L’analyse de l’ADNe est une technologie non invasive qui permet de détecter les espèces présentes en examinant l’ADN naturellement excrété par les animaux. Les données recueillies alimenteront le programme de surveillance environnementale de référence de la SGDN et permettront d’établir les conditions de base des écosystèmes.
« Les données que nous recueillons dans le cadre de notre partenariat avec l’Université de Guelph s’appuieront sur l’ensemble de nos connaissances actuelles sur les environnements locaux de la région d’Ignace et de South Bruce, explique Melissa Mayhew, scientifique environnementale principale à la SGDN. La protection de l’environnement commence par la collecte et l’interprétation de données qui nous permettent de connaître la biodiversité présente sur les sites de dépôt potentiels ainsi que la santé de ces espèces. L’utilisation de la technologie de l’ADNe complétera nos programmes de recherche traditionnels et nous aidera à identifier des espèces qui seraient autrement plus difficiles à détecter. »
Afin de surveiller les changements saisonniers, l’échantillonnage de l’ADNe se fera à différentes périodes de l’année, où les différentes espèces sont les plus actives. Les travaux ont commencé dans la région d’Ignace et devraient débuter dans South Bruce en 2022. Il s’agit du plus vaste projet d’ADNe entrepris à ce jour par le laboratoire Hanner de l’Université de Guelph.
« Ce partenariat de recherche est passionnant, car il ne sera pas seulement utile à la SGDN ou à l’Université de Guelph, mais également à l’ensemble de la communauté scientifique, indique Robert Hanner, professeur de biologie intégrative à l’Université de Guelph. Les données que nous recueillons seront transmises à des bases de données mondiales afin que les projets futurs puissent bénéficier de nos constatations. L’ADN environnemental est une technologie émergente qui est susceptible de faire progresser les inventaires de la biodiversité et de contribuer à la conservation des espèces aquatiques. »
Le programme de recherche a été conçu conjointement avec les collectivités locales et avec les autorités et des experts en conservation au cours d’une série d’ateliers afin de s’assurer que la SGDN surveille ce qui est important pour les résidents locaux et que le programme est conforme aux pratiques exemplaires et émergentes. Une fois la collecte des données terminée, les résultats seront communiqués aux collectivités respectives afin de les aider à prendre des décisions éclairées.
« Les collectivités nous ont dit très clairement que la collecte, l’interprétation et la communication de données fiables et transparentes étaient essentielles au succès du programme de surveillance environnementale de référence de la SGDN, souligne Mme Mayhew. L’établissement de partenariats avec des établissements de renom comme l’Université de Guelph est une façon pour nous d’atteindre cet objectif. »
Le programme de surveillance environnementale de référence couvre les éléments environnementaux comme les eaux de surface, les eaux souterraines peu profondes, l’air, le sol, les produits agricoles, les plantes et les animaux, ainsi que leurs habitats autour du site potentiel de dépôt et de la région environnante. Ce travail contribuera à l’éventuel processus d’évaluation d’impact que l’organisation amorcera une fois qu’un emplacement optimal unique aura été choisi pour un dépôt géologique en profondeur.