Lors d’une importante conférence internationale qui s’est tenue en juin, la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a récemment poursuivi sa collaboration avec l’Université de Guelph en matière de recherche sur l’ADN environnemental (ADNe), tout en cherchant à aligner la science occidentale sur le savoir autochtone.
La conférence internationale PISCeS (Pathway to Increase Standards and Competency of eDNA Surveys) est un forum où des représentants du secteur universitaire, d’autorités réglementaires, de l’industrie, d’organismes gouvernementaux et des peuples autochtones se réunissent pour explorer et éclairer les politiques publiques, les stratégies industrielles et les recherches futures dans le domaine de l’ADNe. Les recherches sur l’ADNe présentées à l’occasion de la conférence continueront d’éclairer les études sur la biodiversité menées par la SGDN et les mesures de protection de l’eau qu’elle prend dans sa mise en oeuvre du plan canadien de gestion du combustible nucléaire irradié.
« L’utilisation de l’ADN environnemental dans les études sur la biodiversité se révèle un outil puissant pour orienter les décisions de conservation qui peuvent aider à protéger l’environnement », a souligné Melissa Mayhew, scientifique environnementale principale à la SGDN, qui pilote le programme d’échantillonnage de l’ADNe mené en collaboration avec l’Université de Guelph. « Nous sommes fiers de montrer la voie dans ce domaine en normalisant les pratiques qui permettront de générer, à partir de données recueillies sur le terrain, les connaissances qui éclaireront la conception et la réalisation des grands projets d’infrastructure au Canada. »
La SGDN, ses consultants en biodiversité et ses collaborateurs de l’Université de Guelph ont tenu un atelier d’une demi-journée lors de la conférence pour fournir des détails sur notre mise en oeuvre de la plus importante étude sur l’ADNe d’eau douce entreprise dans le monde.
En appliquant un bon niveau de puissance statistique au programme d’étude de la biodiversité de la SGDN et en contrôlant la qualité de chaque étape du processus analytique, nous générons des données qui aideront à mieux comprendre comment fonctionnent les écosystèmes aquatiques locaux dans les régions qui pourraient accueillir le dépôt géologique canadien pour le combustible nucléaire irradié.
En plus de l’atelier, Bob Watts, vice-président des relations avec les Autochtones et des programmes stratégiques à la SGDN, a prononcé le discours liminaire de la conférence, intitulé « Vision autochtone du risque ». Rebekah Wilson, coordinatrice de la réconciliation à la SGDN, a également animé un atelier, intitulé « Comprendre la réconciliation et le savoir autochtone », afin d’aider les scientifiques occidentaux à se poser la question suivante : « Comment ma recherche peut-elle contribuer à la réconciliation? »
« Grâce aux conversations que nous avons eues avec des aînés autochtones dans le cadre de notre programme de recherche conjoint avec la SGDN, j’ai découvert de nouvelles façons de connaître et de penser l’environnement », a indiqué Bob Hanner, professeur au Département de biologie intégrative de l’Université de Guelph et l’un des intendants de l’eau de la SGDN. « Nous travaillons en partenariat avec la NWMO en vue d’offrir aux jeunes autochtones des possibilités de participer et de devenir des chefs de file reconnus dans le domaine de la biologie intégrative, en conjuguant leurs connaissances autochtones et leur relation avec le monde naturel avec les techniques de pointe de la biologie moléculaire. »