La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a publié des rapports Confiance dans la sûreté pour chacun des deux sites envisagés pour l’établissement d’un dépôt géologique en profondeur destiné à stocker le combustible nucléaire irradié canadien.
Ces rapports sont fondés sur des années de recherche et de travaux sur le terrain. Ils résument la compréhension que la SGDN a acquise de chaque région hôte potentielle, y compris des caractéristiques géologiques qui indiquent que les sites peuvent répondre aux exigences du projet qui vise à confiner et à isoler le combustible nucléaire irradié afin de protéger le public et l’environnement. Une fois qu’un site aura été choisi, des études supplémentaires seront entreprises pour étayer la conception du dépôt et le dossier de sûreté à long terme.
« La sûreté est notre plus grande priorité. Elle est le moteur de tout ce que nous faisons, depuis la conception des projets, l’ingénierie et la recherche environnementale jusqu’à l’intégration du savoir autochtone dans notre travail et à la concertation avec les collectivités, souligne Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN. Ces rapports sont le fruit d’études minutieuses réalisées pendant plusieurs années par nos équipes scientifiques et techniques. Ils marquent une étape majeure dans le processus de sélection d’un site lancé il y a plus de 10 ans. »
Des millions de Canadiens utilisent l’énergie nucléaire depuis des décennies pour alimenter leurs foyers et leurs entreprises. Le projet de dépôt souterrain s’inscrit dans le cadre du plan canadien mis en oeuvre pour assurer la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié généré lors de la production de cette énergie. Le dépôt sera construit à plus de 500 mètres sous terre et sera entouré d’un bouclier rocheux naturel. Sa conception recourt à une série de barrières ouvragées additionnelles, qui garantiront la sûreté de l’installation pendant plusieurs milliers d’années.
En 2010, la SGDN a amorcé le processus de sélection d’un site pour le dépôt, et 22 collectivités avaient alors manifesté leur intérêt à en apprendre davantage sur le projet et d’examiner leur aptitude à l’accueillir. Des évaluations techniques et des activités de concertation avec les collectivités ont été menées pendant plusieurs années et de façon de plus en plus intensive, et aujourd’hui, deux sites potentiels restent en lice pour accueillir le projet : l’un dans la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace, dans le nord-ouest de l’Ontario, et l’autre dans la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce, dans le sud de l’Ontario.
« Les rapports Confiance dans la sûreté décrivent les raisons pour lesquelles la SGDN estime qu’un dépôt géologique en profondeur pourrait être construit sur l’un ou l’autre des sites potentiels et permettre de gérer de façon sûre, responsable et à très long terme le combustible nucléaire irradié canadien, indique Paul Gierszewski, directeur de la sûreté et de la recherche technique à la SGDN. Notre travail au Canada repose sur des décennies de recherche menées à travers le monde et sur un consensus scientifique international selon lequel les dépôts géologiques en profondeur représentent la meilleure solution pour assurer la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié. »
La confiance de la SGDN dans la sûreté de chaque site est fondée sur la compréhension de plusieurs facteurs généraux, allant des caractéristiques géologiques et de la stabilité à long terme de la roche et de la région environnante à la robustesse du système à barrières multiples et à la capacité des sites à soutenir la construction, l’exploitation et la fermeture sûres du dépôt.
Les deux sites potentiels présentent des caractéristiques communes qui contribuent à la sûreté globale du projet. Ils sont situés dans des environnements stables et sismiquement calmes qui comptent des formations rocheuses de la profondeur, de la largeur et du volume nécessaires pour isoler le dépôt. Ni l’un ni l’autre des sites ne contient de ressources économiquement exploitables connues (minéraux, sel ou gaz, par exemple) dans son sous-sol rocheux, ce qui réduit le risque d’intrusions humaines futures dans le dépôt.
Les rapports Confiance dans la sûreté seront utilisés pour soutenir le dialogue qui se poursuit avec les Canadiens et les peuples autochtones au sujet du projet, notamment pour aider à informer les collectivités qui réfléchissent à la possibilité de consentir à accueillir le projet.
Après la sélection d’un site associé à des hôtes informés et consentants, d’autres études techniques seront entreprises sur le site choisi. Celles-ci permettront de préciser encore davantage la conception du dépôt et le dossier de sûreté officiel qui seront soumis à l’examen des autorités de réglementation. La sûreté d’un site proposé sera confirmée par un examen réglementaire rigoureux de la conception du dépôt et du dossier de sûreté, y compris en vertu du processus fédéral encadré par la Loi sur l’évaluation d’impact et du processus d’octroi de permis de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. On prévoit que les processus d’examen réglementaire et d’octroi de permis pourraient durer approximativement 10 ans.