Alors que le Canada explore la possibilité de produire davantage d’énergie nucléaire dans le cadre de son plan d’action de lutte contre les changements climatiques, les Canadiens et les peuples autochtones peuvent être assurés que le plan de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié est sur la bonne voie.
S’exprimant lors de la conférence annuelle de l’Association nucléaire canadienne, Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), a réaffirmé que l’organisation est en bonne voie de pouvoir sélectionner un site à la fin de 2024 pour un dépôt géologique en profondeur afin de gérer en toute sûreté le combustible nucléaire irradié du pays. Nous avons également commencé à travailler à la réalisation de notre mandat distinct de planification d’un dépôt pour les déchets de moyenne activité et les déchets de haute activité autres que le combustible.
« La renaissance nucléaire est amorcée au Canada et nous devons saisir le moment », a déclaré Mme Swami. « Les gouvernements du monde entier discutent sérieusement de ce qui doit être fait pour lutter contre les changements climatiques, renforcer notre sécurité énergétique, augmenter les exportations et soutenir les emplois bien rémunérés et syndiqués. Pour que tout ce potentiel se réalise, des déchets devront être générés, et le public voudra savoir comment ceux-ci seront gérés. »
Des collectivités participent depuis plus de 10 ans à un vaste processus de sélection du site pour un dépôt géologique en profondeur destiné à confiner et isoler en toute sûreté le combustible nucléaire irradié du Canada. Initialement, 22 collectivités avaient manifesté leur intérêt pour le projet et, à l’issue d’un processus progressif de réduction du champ d’études, il reste actuellement deux sites potentiels : la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce, dans le sud de l’Ontario, et la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace, dans le nord-ouest de l’Ontario.
Mme Swami a également noté que, tout en poursuivant ses travaux visant à trouver un site de dépôt pour le combustible nucléaire irradié canadien, nous examinons également l’impact que les nouveaux petits réacteurs modulaires (PRM) et d’autres éventuels projets nucléaires pourraient avoir sur nos travaux et notre planification. La capacité initiale des deux sites envisagés pour le dépôt de combustible nucléaire irradié canadien peut être accrue et nous sommes convaincus que l’un ou l’autre des sites pourrait accueillir le combustible irradié qui résultera des nouveaux projets nucléaires annoncés récemment.
Toutefois, au cas où nous aurions un jour besoin d’une capacité supplémentaire, nous étudions également la possibilité d’inclure tout nouveau combustible irradié provenant de réacteurs de type PRM ou d’autres nouveaux projets nucléaires dans le même dépôt que celui que nous utiliserons pour gérer les déchets de moyenne activité et les déchets de haute activité autres que le combustible.
« Penser à l’avenir fait partie intégrante de l’ADN de la SGDN », a déclaré Mme Swami. « Même si ce nouveau combustible ne sera pas placé dans un dépôt avant plusieurs décennies, nous réfléchissons déjà à ce que nous devrions faire pour nous adapter et laisser la porte ouverte à un certain nombre d’avenues possibles. Nous sommes fiers que notre expertise puisse contribuer à résoudre cet important défi pour le Canada et nous voulons rassurer les Canadiens et les peuples autochtones que le Canada dispose d’un plan de gestion pour tous ses déchets radioactifs.