La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) félicite notre homologue français, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui a déposé une demande d’autorisation pour la construction d’un dépôt géologique en profondeur destiné à stocker en toute sûreté le combustible nucléaire irradié français.
« La demande de permis de construire de l’Andra constitue un grand pas en avant pour l’ensemble des projets de gestion des déchets nucléaires dans le monde et une preuve supplémentaire que les dépôts géologiques en profondeur sont maintenant une réalité et non plus simplement une approche théorique, souligne Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN. Cette demande représente l’aboutissement de plus de 30 ans de recherche, de développement et de démonstration de technologies et de techniques – un travail auquel la SGDN continue de contribuer et dont nous tirons des enseignements à mesure que nous progressons dans la mise en oeuvre du plan canadien de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié. »
Les divers projets de dépôts nucléaires en cours dans le monde ont pris un élan certain. Outre les progrès réalisés par l’Andra, la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) de la Suisse a récemment choisi un site pour son dépôt géologique en profondeur, la société finlandaise Posiva Oy a déposé une demande de permis d’exploitation, et le projet de la société suédoise SKB a été approuvé par son gouvernement.
La SGDN est, dans ce contexte, d’autant plus impatiente de poursuivre notre collaboration avec nos homologues étrangers, alors que le Canada est en voie de sélectionner un site pour notre dépôt de combustible nucléaire irradié en 2024.
L’Andra est responsable de la gestion à long terme du combustible nucléaire irradié français. La France compte 59 centrales nucléaires actives, qui génèrent 78 pour cent de son électricité. Les études pour la sélection d’un site menées par l’Andra ont débuté en 2007, à proximité immédiate du village de Bure, en Champagne-Ardenne, une région à l’est du pays. Une demande préliminaire de permis de construction d’un dépôt a été déposée en 2019. Les travaux de construction devraient débuter en 2025.
La SGDN a conclu des accords de coopération avec nos homologues de la Belgique, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Corée du Sud, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni, ainsi qu’un protocole d’entente avec notre homologue taïwanais. Ces pays cherchent tous, comme le Canada, à construire des dépôts géologiques en profondeur. Ces accords nous permettent de promouvoir la coopération internationale et de tirer parti de l’expérience des autres.