Pour la troisième année consécutive, la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a tenu son « Atelier sur le savoir autochtone et la science occidentale » à la fin de 2020.
Faisant suite au dialogue réfléchi amorcé au cours des deux années précédentes, les sujets discutés lors de l’atelier portaient sur les différences fondamentales entre les différentes visions du monde, leur interconnexion ainsi que leur possible intégration pour aborder la question du stockage sûr et sécuritaire des déchets nucléaires.
« Le monde entier a du mal à concilier l’existence de différentes représentations du monde », a souligné Bob Watts, vice-président aux relations avec les Autochtones à la SGDN. « En créant un espace favorisant la collaboration entre des scientifiques et des gardiens du savoir autochtone, nous nous démarquons comme des chefs de file au sein de l’industrie. »
Des membres du Conseil des aînés et des jeunes ont participé à l’événement, dont l’aîné Fred Kelly, qui a ouvert et conclu chacune des deux journées de l’atelier par une cérémonie autochtone.
Michael Thrasher, un aîné autochtone de réputation internationale ou, comme il préfère être appelé, mooshum (grand-père en cri), a partagé des enseignements transmis traditionnellement de façon orale. Il a parlé de l’importance des visions du monde, des cercles de guérison et des « façons de savoir » des Autochtones dans le cadre d’un processus visant à bâtir des relations.
« Dans nos histoires sur la création du monde, l’Île de la Tortue a été créée lorsqu’une grande tortue a émergé de l’eau pour soutenir le monde, notre continent de l’Amérique du Nord », a indiqué M. Thrasher. « Le Kanata (Canada) a toujours signifié « lieu propre » pour les peuples autochtones. Si nous explorons en profondeur cette signification du point de vue environnemental, nous devons nous demander ce que peut signifier le fait d’être Canadien. »
Au cours d’un panel de discussion intitulé Échanger nos meilleures pratiques d’intégration du savoir autochtone et de la science occidentale, les participants ont discuté de l’importance de cultiver et d’entretenir des relations.
Parmi les autres présentations figuraient Mise à jour sur les progrès de la SGDN dans l’intégration du savoir autochtone et de la science occidentale et Mise en commun de l’expérience d’évaluation des efforts de réconciliation.
« En ce qui concerne nos travaux techniques, nous commençons à peine à découvrir les différents niveaux de relations qui peuvent exister », a commenté Peter Keech, responsable de la science des barrières ouvragées. « En élargissant notre pensée pour échanger plus efficacement avec les collectivités, nous prenons aussi conscience des relations qui existent entre les différentes matières et les relations qui unissent ces matières à leurs propres milieux naturels. En réexaminant ainsi nos points de vue, je crois que nous améliorerons notre projet grâce à la contribution des gardiens du savoir autochtone. »
En 2021, nous continuerons de travailler ensemble dans le cadre d’une collaboration nationale et internationale en vue de créer un espace pour réunir des scientifiques et des gardiens du savoir autochtone afin de discuter du confinement à long terme sûr et sécuritaire du combustible nucléaire irradié canadien.
Fondée en 2002 en vertu de la Loi sur les déchets de combustible nucléaire, la SGDN fonctionne à titre d’organisation à but non lucratif et a comme responsabilité de gérer en toute sûreté le combustible nucléaire irradié canadien, d’une manière qui protégera les gens et l’environnement.