C’est un rare privilège que de participer à une convention des Nations Unies. La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) et nos partenaires du Zoo de Toronto et de la Nation métisse de l’Ontario ont eu l’honneur d’être invités au Pavillon du Canada dans le cadre de la 15e Conférence des parties des Nations Unies (COP15). Les partenaires ont fourni des détails sur leur projet de collaboration visant à sauver et à protéger les chauves-souris en voie de disparition en Ontario.
Organisé par Environnement et Changement climatique Canada, le Pavillon du Canada met en évidence les mesures prises par le Canada et le leadership dont il fait preuve en matière de conservation de la biodiversité. Il permet également de faire entendre la voix de groupes sous-représentés comme les peuples autochtones, les femmes et les jeunes.
Dans le cadre de notre programme collaboratif de conservation des chauves-souris indigènes, nous avons entrepris de dresser un portrait des niveaux de population actuels de chauves-souris à divers endroits. Grâce à ces connaissances, nous pourrons conserver des habitats appropriés et aider les gens à éviter de poser des gestes nuisibles aux chauves-souris. Le programme a généré un volume important de données de haute qualité qui pourront être utilisées par l’ensemble de la communauté scientifique et de conservation pour mettre en oeuvre de solides mesures de conservation des chauves-souris.
« La protection des gens et de l’environnement est au coeur de tout ce que nous faisons, et ce projet est un excellent exemple de la façon dont nous collaborons avec les collectivités pour aligner notre travail avec le savoir autochtone et appliquer les meilleures pratiques de recherche qu’offre la science occidentale, souligne Melissa Mayhew, scientifique environnementale principale à la SGDN, laquelle a pris part à une table ronde au Pavillon du Canada. En travaillant ensemble, nous avons établi de nouvelles relations formidables avec les résidents de la région de South Bruce qui ont participé aux éléments scientifiques et de sensibilisation de la collectivité de ce projet. »
« Le Programme de conservation des chauves-souris indigènes fait progresser la stratégie nationale de rétablissement des populations de chauves-souris en recueillant des données sur ces populations et en diffusant le message que les chauves-souris sont menacées, et non menaçantes, indique Toby Thorne, coordinateur du Programme de conservation des chauves-souris indigènes au Zoo de Toronto. Les chauves-souris contribuent grandement à la biodiversité et jouent un rôle essentiel en contribuant à la lutte contre les parasites, à la dispersion des graines et à la pollinisation des plantes. »
Plus de 30 bénévoles de la région au large de South Bruce ont participé au projet de recherche. Des membres de la collectivité du territoire traditionnel de la baie Georgienne de la Nation métisse de l’Ontario (NMO) ont collaboré avec des scientifiques à la collecte et à l’analyse des données sur les populations locales de chauves-souris. Ensemble, ils ont enregistré pendant 119 nuits, de la mi-mai à la fin de septembre, près de 11 000 observations vérifiées de chauves-souris à l’aide d’un équipement spécial de surveillance acoustique. Ils ont échantillonné un large éventail d’habitats, notamment à l’extérieur de vieux bâtiments, dans des pâturages et des arrière-cours, en bordure de forêt et près des rivières et des étangs.
« Les chauves-souris constituent un élément important de la biodiversité et des écosystèmes de l’Ontario, a déclaré Hope Hill, conseillère en consultation à la Direction des terres, des ressources et de la consultation de la NMO, laquelle a également pris part à la table ronde de la COP15 au Pavillon du Canada. Les membres de notre collectivité étaient heureux de pouvoir contribuer davantage à la protection des chauves-souris grâce à ce partenariat avec la SGDN et le Zoo de Toronto. »
Lorsque les recherches sur le terrain de 2022 ont pris fin dans les collectivités, la NMO a organisé un événement de remerciement des bénévoles au centre Wye Marsh Wildlife à Midland, en Ont., pour communiquer les résultats aux résidents locaux et célébrer la plus récente collaboration entre les collectivités autochtones et la SGDN.