La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a publié deux documents de planification qui répondent au large éventail de priorités, de questions et de préoccupations exprimées jusqu’à présent par les Canadiens et les Autochtones au sujet du transport du combustible nucléaire irradié. Le cadre de planification du transport et le Plan de transport préliminaire ont été conçus pour faire avancer les discussions et fournir plus d’informations sur la façon dont nous prévoyons transporter en toute sûreté le combustible nucléaire irradié.
Le transport est un élément essentiel du plan canadien de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié du pays. Le combustible irradié devra être déplacé des installations d’entreposage provisoire situées près des sites des réacteurs du pays jusqu’au site du dépôt géologique en profondeur. Le programme de transport devrait être lancé dans les années 2040, une fois que le dépôt sera en service.
« Même si le transport du combustible nucléaire irradié ne se fera pas avant au moins 20 ans, nous savons qu’il s’agit d’un sujet d’intérêt général et nous voulons entendre les Canadiens et les Autochtones sur ce qu’ils considèrent qu’un plan de transport sûr et socialement acceptable doit comprendre », souligne Caitlin Burley, responsable de la concertation sur le transport à la SGDN. « Le cadre de planification et le plan préliminaire constitueront ensemble une base solide pour faire progresser notre dialogue public alors que nous élaborerons des plans de transport plus détaillés propres à chaque site dans les années à venir. »
Le cadre de planification du transport énonce les objectifs, les priorités et les considérations qui guideront le transport du combustible nucléaire irradié. Il a été éclairé par les commentaires fournis par le public sur une version initiale publiée en août 2020.
Les principales mises à jour comprennent une discussion plus approfondie de l’importance des voix autochtones dans le processus de planification et la reconnaissance du fait que les gens ont des préoccupations concernant les lacunes des infrastructures existantes et leurs impacts. En outre, le document reflète la nécessité de poursuivre la concertation avec le public pour faire en sorte qu’il continue de refléter ses priorités tout au long du processus de planification, qui s’étendra sur une vingtaine d’années.
Dans le monde, on transporte le combustible nucléaire irradié de manière sûre depuis plus de cinq décennies. Intégrant des méthodes et des pratiques exemplaires éprouvées, le Plan de transport préliminaire donne un aperçu des approches techniques, des exigences réglementaires et des hypothèses de planification sur lesquelles la SGDN s’appuiera pour assurer un transport sûr et sécuritaire qui protégera les personnes et l’environnement.
« En 2015, nous avons entamé un dialogue inclusif sur le transport afin d’entendre un échantillon diversifié de personnes, de municipalités, de collectivités et d’organisations des Premières Nations et des Métis, ainsi que de premiers intervenants », indique Caitlin Burley, responsable de la concertation sur le transport à la SGDN. « Jusqu’à présent, nous avons travaillé en concertation avec des milliers de Canadiens et d’Autochtones pour comprendre leurs points de vue, leurs suggestions, leurs questions et leurs préoccupations sur le transport du combustible nucléaire irradié. Et, comme pour tout ce que nous faisons, nous intégrons la science occidentale et le savoir autochtone dans nos approches de planification du transport. »
Au Canada, le transport du combustible nucléaire irradié est réglementé à la fois par la Commission canadienne de sûreté nucléaire et par Transports Canada. Des exigences réglementaires rigoureuses, basées sur des normes internationales, devront être respectées avant que le combustible nucléaire irradié puisse être transporté.
Les plans de transport continueront d’évoluer et de se préciser au cours des 20 prochaines années de planification. Nous continuerons de travailler avec les collectivités et les experts à l’élaboration de plans de transport adaptés plus spécialement aux sites envisagés, tout en veillant à ce que les questions de sûreté et de sécurité soient prises en compte.
L’approche de la SGDN en matière de transport fera l’objet d’un examen continu et de rapports publics réguliers. Tous les trois ans, la SGDN examinera et révisera le cadre de planification du transport en intégrant des modifications fondées sur des facteurs tels que l’évolution des meilleures pratiques, la disponibilité de nouvelles technologies ainsi que l’adaptation et l’amélioration continues.